Vendredi 15 mars après-midi au complexe des Tisserands de Lomme, Jeanne, une comédienne, nous a présenté son spectacle autour de l’œuvre de Baudelaire, et de ses peurs d’enfant.
Jeanne avait 7 ans. Chaque semaine, elle attendait avec nervosité l’arrivée de Mme Leduc, la directrice de l’école, pour la traditionnelle récitation en prose. Quarante ans plus tard, sa meilleure amie Catherine décide de lui lancer le défi de réciter un poème en prose le jour de son 4ème mariage.
Mission difficile qui lui a été confiée car Jeanne à la phobie des récitations de poèmes.
Réussira-t-elle cette tâche ?
Témoignages :
« Un spectacle haut en métaphores poétiques » en conclut Julien, spectateur vendredi.
« J’ai beaucoup aimé cette représentation car c’est un « seule- en- scène ». Tout au long du spectacle Jeanne nous fait rêver à travers ses interprétations de poèmes et ses pointes d’humour lorsqu’elle fait des apartés au public.
Ce spectacle est aussi très intéressant pour les adolescents car il les initie au théâtre, à ses différentes facettes. Ainsi Jeanne récite le poème « Les fenêtres », perchée sur une échelle. Les lumières étaient cadrées de sorte que cela fasse la forme d’une fenêtre en ombre chinoise sur le mur du fond.
Enfin elle conclut son spectacle avec le poème « Enivrez-vous », « Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. ». Une très bonne leçon de vie et une belle sortie culturelle ! »
Julien Guédin, 2nde E
En interprétant chaque poème, Jeanne nous fait découvrir Baudelaire et nous partage ses émotions, ses ressentis. Ainsi « enivrez-vous » : « Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. », Sa gestuelle, l’expressivité de son regard, son interprétation nous plongent entièrement dans ce florilège poétique.
Certains passages nous font rire, nous donnent le sourire, d’autres nous émeuvent. L’actrice parvient presque à nous convaincre d’aimer la poésie, puisqu’elle-même a réussi à choisir un poème pour son amie alors qu’elle détestait la poésie durant son enfance. Elle l’interprète à nouveau, comme une ultime répétition car le mariage a lieu le lendemain.
Tiphaine Métayer, 2nde E
